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Sofia Bennani sur le rapport cinglant de la Cour des Comptes : “Il faut que la Stib soit auditionnée”
21 octobre, par Camille Tang Quynh
Sofia Bennani, députée bruxelloise Les Engagés et conseillère communale à Anderlecht, était l’invitée de 8h15 dans Bonjour Bruxelles. Elle répondait aux questions de Michel Geyer.
La cour des Comptes a dressé un rapport cinglant, voire assassin, concernant la construction du futur Métro 3, l’un des plus grands projet de la mobilité à Bruxelles de ces dernières années. Elle est venue le présenter lundi au Parlement bruxellois. Elle explique notamment les nombreux dysfonctionnements qui ont mené aux surcoûts faramineux que le projet connaît.
► Voir notre reportage | La viabilité financière du Métro 3 n’est pas assurée, selon la Cour des comptes
Interrogée sur ce rapport, la députée bruxelloise Sofia Bennani se dit “totalement sidérée“. “On nous annonçait un métro à 1,7 milliard, et quand on lit le rapport de la Cour des Comptes, ils avancent que cela couterait 4,7 milliards d’euros. Et ça, c’est la vision optimiste ! Un des auditeurs a utilisé la parabole de la gare de Mons. Je vous rappelle la gare de Mons : 37 millions d’euros à l’initial, 430 millions au final. Pour qu’un auditeur fasse une parabole pareille, c’est que la situation est grave.“
Y a-t-il eu une faute ? La justice doit-elle s’en mêler ? La députée reste prudente : “Dans les données que nous avons, on ne peut pas se permettre de se prononcer là-dessus. Mais là, ça a été un fédéralisme d’explosion.“
Dans l’audition d’hier, le rapport pointe également du doigt le fait que la Stib n’aurait pas remis tous les documents – on parle même de milliers de pages non remises. La société des transports bruxellois n’a-t-elle pas pousser pour faire avancer ce métro ? Sous son initiative ou sans la pression d’un consensus politique ? “La Cour des Comptes n’est pas politique. Elle a vocation à analyser la légalité, l’exécution des décisions politiques. C’est ça la subtilité. Elle ne se prononce pas sur le fond des dossiers. Ce sera à la Stib de s’expliquer. Car effectivement, il n’est pas normal qu’on ne fournisse pas à la Cour des Comptes des documents. Je pense que la Stib sera auditionnée. Il le faut“, répond Sofia Bennani.
Rédaction
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Accident de la route à Anderlecht : un motard a été percuté par une voiture
19 octobre, par Maxime Dieu
Un motard a été blessé dimanche midi lors d’un accident de la route survenu à Anderlecht, ont indiqué les pompiers.
L’accident s’est produit vers 14h10 au carrefour de la rue Adolphe Willemyns et de l’avenue Maria Groeninckx-De May.
Pour une raison encore indéterminée, une voiture y a percuté le motard qui est tombé au sol.
La victime, consciente, a été emmenée aux urgences, ont précisé les services de secours.
Belga – Photo : Belga Image
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Deux arrestations lors de l’expulsion au square de l’Aviation : “L’intervention a été très violente”, dénoncent les militants
18 octobre, par Maxime Dieu
Les militants venus soutenir les 70 occupants du collectif Zone Neutre ce vendredi dénoncent des violences policières.
Les forces de l’ordre ont quitté le square de l’Aviation, à Anderlecht, vers 16h30, mettant fin à une journée tendue marquée par l’expulsion du collectif Zone Neutre. Les 400 militants venus soutenir les 70 occupants sans papiers ont été progressivement délogés, tandis que ces derniers ont pu récupérer une partie de leurs effets personnels. Certains ne savaient toutefois pas encore où passer la nuit. “Le jour de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté“, souligne Zone Neutre.
Le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Midi (Anderlecht/Forest/Saint-Gilles), Jurgen De Landsheer, a confirmé en fin de journée que “toutes les personnes ont pu sortir saines et sauves” du bâtiment et “emporter leurs affaires personnelles“. “C’est un dossier difficile. La contrainte a été utilisée, mais en juste proportion. Dans un État de droit, on doit pouvoir faire respecter une décision de justice“, a-t-il déclaré. Le bilan fait état de deux arrestations administratives, dont une pour un tag, ainsi que deux policiers légèrement blessés et un manifestant soigné sur place, selon la zone de police.
► Voir notre reportage | Anderlecht : expulsion musclée au square de l’aviation
Les militants, eux, dénoncent une violence policière “totalement disproportionnée“. “L’intervention a été très violente“. Les policiers “se sont jetés sur les personnes solidaires et les ont matraquées, sans sommation, alors qu’elles ne présentaient aucun danger et résistaient passivement à l’expulsion“. Selon eux, une personne a perdu connaissance durant l’intervention, une autre souffre d’un pouce cassé, et nombreux sont ceux qui présentent des contusions ou des irritations dues aux gaz lacrymogènes. “Plusieurs sont partis en ambulance“, ont-ils conclu.
Le collectif annonce son intention d’introduire une plainte collective pour usage excessif de la force policière.
Un important dispositif ambulancier avait été prévu: trois SMUR et cinq ambulances ont été mobilisés. Mais c’était “purement préventif”, selon le porte-parole des pompiers de Bruxelles Walter Derieuw.
Belga – Photo : Belga Image
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Anderlecht : expulsion musclée au square de l’aviation
17 octobre, par Jimmy Foucault
Plusieurs centaines de manifestants réunis ce matin au Square de l’Aviation à Anderlecht ont été évacués de force par la police. Ils tentaient d’empêcher une expulsion programmée d’environ 70 personnes sans-papiers.
Après des négociations entre les manifestants et la police en début de matinée, et plusieurs demandes des forces de l’ordre de libérer les lieux, les policiers ont chargé la foule, massée devant l’entrée du bâtiment situé sur le square de l’Aviation, depuis le boulevard Poincaré.
Cette intervention est survenue vers 10h30 à l’aide de deux autopompes, de gaz lacrymogène et de matraques, a constaté Belga sur place.
De nombreux manifestants ont été évacués de la zone d’intervention par les policiers. Un policier a aidé certains protestataires à soulager leur douleur due au gaz lacrymogène. Après l’opération, les policiers avaient libéré l’accès à deux portes du bâtiment, la troisième étant encore barrée par d’autres militants.
“La police a agi de manière particulièrement violente et a même utilisé des chiens pour disperser les manifestants”, a déclaré le collectif Zone Neutre à Belga.
Vers 11h00, un calme relatif est revenu sur le square, laissant la place aux policiers, qui ont ensuite ouvert, vers 11h15, la porte principale donnant accès au bâtiment. Les manifestants restaient à distance raisonnable, assistant avec tristesse et colère à la suite de l’intervention policière.
Selon Zone Neutre, les sans-papiers ne tarderont pas à se retrouver à la rue. Des négociations sont en cours pour les reloger dans un nouveau bâtiment, mais celles-ci pourraient encore durer plusieurs semaines. “En attendant, ces personnes risquent de se retrouver à nouveau dans des squats”, a expliqué Zone Neutre.
Le collectif a déploré l’attitude du bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps (PS), qui avait indiqué à Belga vendredi matin qu’il ne pouvait rien faire pour empêcher l’expulsion, invoquant l’exécution “d’une décision judiciaire”. “Je n’ai pas le pouvoir de m’y opposer.
Les forces de l’ordre ont prévu les moyens nécessaires. Je regrette vraiment qu’on en arrive là”, avait-il ajouté.
“Nous avons essayé de l’appeler toute la matinée, mais il n’a pas changé d’avis”, ont expliqué les militants.
L’avocat du propriétaire du bâtiment Staring Real Estate, Me Johan Vonckers, était également sur place vendredi matin “pour faire appliquer une décision de justice et rien d’autre”, avait-il déclaré.Les manifestants l’avaient pris à partie juste avant la charge policière “Me Vonckers, on sait que vous aimez les expulsions, surtout les violentes, mais celle-là va être incroyable!”, s’était exclamé l’un des manifestants. Après que les manifestants ont été délogés, l’homme de loi a dû être escorté par les policiers, sous les huées des militants, pour pénétrer dans le bâtiment.
Un projet de relogement des 70 occupants sans papiers, soutenu par la Région et un nouveau propriétaire bruxellois, serait proche d’aboutir. Ce dernier envisagerait une convention d’occupation temporaire, encore en négociation. Les occupants avaient demandé un peu de temps en plus ce matin, temps que le propriétaire ne veut pas leur donner.
Le collectif Zone Neutre occupe depuis mars un ancien bâtiment syndical, que le promoteur Staring Real Estate souhaite transformer en hôtel. Ils y ont organisé des activités sociales et culturelles saluées par les voisins et la commune.
Belga
Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Béatrice Broutout et Hugo Moriamé
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Anderlecht : la police disperse avec des canons à eau les manifestants du square de l’Aviation
17 octobre, par Arnaud Bruckner
Environ 400 personnes étaient réunies ce vendredi matin au square de l’Aviation, à Anderlecht, pour s’opposer à l’expulsion de septante personnes. La police a fait usage d’un canon à eau, de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser les manifestants.
Alors que septante personnes sans-papiers, dont quinze enfants, pourraient être expulsés ce dimanche matin d’un bâtiment du square de l’Aviation à Anderlecht, environ 400 personnes sont rassemblées depuis l’aurore, en musique, pour s’y opposer, et notamment installer des barricades pour bloquer les entrées. Les forces de l’ordre sont, elles, rassemblées sur la place Bara, en nombre et équipées de casques, jambières, plastrons et masques à gaz. L’avocat du propriétaire est également présent sur place “pour faire appliquer une décision de justice et rien d’autre“, a-t-il déclaré à l’agence Belga. En milieu de matinée, la police a fait usage d’un canon à eau et de matraques pour disperser les manifestants.
Les policiers sont entrés à l’intérieur du bâtimentet essaient de déloger les occupants. La situation est actuellement plus calme, mais de nombreux manifestants sont encore sur place. Tout le boulevard Poincaré est toujours bloqué.
À 13h00, la relève policière a pris position autour du square de l’Aviation, à Anderlecht, a constaté Belga sur place. Des renforts venus de la police fédérale, de la sécurité publique et de plusieurs zones locales (Boraine, Mazerine, Nivelles-Genappe, Ouest Brabant wallon) encadrent toujours les lieux.
Quelle solution pour les habitants ?
Une solution de relogement est en cours de finalisation avec la Région bruxelloise : une nouvelle adresse a déjà été identifiée, et le propriétaire de ce futur lieu a marqué son accord à la signature d’une convention d’occupation temporaire. Mais les avocats du collectif dénoncent que cette expulsion ait lieu avant l’audience du recours, prévue le 3 novembre prochain. Ils pointent une procédure accélérée abusive.
Les lieux doivent être transformés en un hôtel de 48 chambres, même si pour l’heure le projet n’a pas encore obtenu de permis d’urbanisme.
Une pétition circule pour demander à la commune de repousser l’expulsion. En août dernier, le bourgmestre Fabrice Cumps (PS) avait déjà refusé d’envoyer la police contre les occupants. Contacté par Belga, il indique ce matin que “je n’ai pas le pouvoir de m’y opposer. Les forces de l’ordre ont prévu les moyens nécessaires. Je regrette vraiment qu’on en arrive là“.
Images BX1