Accueil > Le blog > Démocratie > 5 semaines, des milliers d’étudiants en grève, pas un mot dans les médias... (…)

5 semaines, des milliers d’étudiants en grève, pas un mot dans les médias... Cela se passe en Grèce.

jeudi 22 juin 2006, par François Rygaert (aka Suske)

Privatisation des universités, libre accès de la police aux campus, restriction des possibilités de repasser des examens... C’est au programme du gouvernement grec et les étudiants ne sont pas d’accord. Campus en grève, manifestations et répressions. Vous en avez entendu parler ?

Moi pas.

Jusqu’à mon passage de ce jour sur "Le portail des copains"". Et la découverte de cet article à la une (voir lien ci-dessous).

Il semble bien qu’il s’agisse d’un mouvement social de grande ampleur. Il semble bien que ce soit un mouvement d’opposition à la privatisation de l’enseignement universitaire. Il semble bien que cela n’aille pas dans le sens de la mondialisation libérale. Et on n’en parle pas [1].

En Belgique, des labos analysent des centaines de micro-traces trouvées dans la région liégeoise. La disparition de ces deux fillettes est dramatique. Il faudra attendre encore plusieurs jours pour avoir les résultats. On sait tout de ça [2]. On en parle tous les jours.

Me dira-t-on que ce hiatus entre la surmédiatisation de deux disparitions de plus en plus inquiétantes et le black-out sur un conflit socio-politique majeur en Europe est dû aux désirs d’information des citoyens ? Que les journalistes ne font que relayer ce qui intéresse vraiment les gens ?

Vu la place allouée aux médias (dite "presse libre") dans nos démocraties, vu son empreinte sur le climat politique et social, pour les personnes soucieuses de démocratie, il y a un souci. Un gros.


Voir en ligne : Pourquoi le silence sur ce qui se passe en Grêce ?


[1Comme d’habitude, je parle ici des médias dits "de service public". Les sociétés anonymes qui produisent de l’information ne m’intéressent que peu. Mais si vous y avrez entendu parler de ce sujet, n’hésitez pas à me laisser votre commentaire.

[2En fait, on ne sait rien : le drame "se joue" sous nos yeux. Point.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.