Accueil > Le blog > Anderlecht - revue de web > BX1 - #Anderlecht
Pages "taguées" Anderlecht sur BX1, télé régionale bruxelloise francophone
Articles
-
Trois jeunes faucons pèlerins sauvés, puis relâchés à Bruxelles
7 juillet, par Vincent SchmitzTrois jeunes faucons pèlerins tombés du nid il y a quelques semaines et retrouvés sur le site d’Infrabel à Haren ont été relâchés ce week-end après avoir été soignés dans la réserve ornithologique d’Anderlecht, informe lundi le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire.
Récupérés par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, les jeunes rapaces, qui n’étaient pas encore capables de voler, y sont restés trois semaines en récupération. Ils ont été relâchés ce week-end depuis le toit d’un bâtiment sur le site d’Infrabel, à quelques mètres de leur nid. Cela s’est fait en toute discrétion pour éviter le stress chez les jeunes rapaces et afin de tout mettre en œuvre pour qu’ils puissent retrouver leurs parents le plus rapidement possible lors de leur premier vol, explique Infrabel.
Avec le nid situé sous le viaduc de Haren, le nombre de couples de faucons pèlerins à Bruxelles s’élève aujourd’hui à quinze. Le faucon pèlerin, également appelé par les ornithologues le “roi du ciel”, contribue de manière cruciale à la biodiversité en ville et est considéré comme un indicateur important de la santé des écosystèmes. L’espèce était menacée d’extinction dans la seconde moitié du XXe siècle mais montre aujourd’hui des signes encourageants de repeuplement.
Belga
-
Anderlecht recrute Ilay Camara, ex-espoir du club, jusqu’en 2030
6 juillet, par Emma DruellesLe latéral de 22 ans, formé au sein de l’académie et passé par les équipes de jeunes et espoirs du RSCA, a signé un contrat courant jusqu’en 2030.
Ilay Camara poursuit sa carrière au RSCA Anderlecht, a annoncé le club bruxellois samedi sur son site internet. Camara a débuté le football au SC Keerbergen avant de rejoindre les équipes de jeunes de l’OH Louvain. En 2019, il intègre le centre de formation d’Anderlecht, où il gravit les échelons jusqu’à l’équipe espoirs, disputant 30 rencontres avec les RSCA Futures. En 2023, il rejoint le RWDM, alors en D1A, avant d’être prêté au Standard de Liège en 2024. Ce dernier le transfère définitivement au printemps.
Le Belgo-Sénégalais a disputé 36 matchs avec les Rouches. En mars de cette année, il a également fêté sa première sélection avec l’équipe nationale du Sénégal. “Ilay Camara correspond parfaitement au profil que nous recherchions pour notre défense”, a déclaré le directeur sportif Olivier Renard. “Il apporte vitesse et énergie, il connaît bien le championnat et, en plus de ça, il connaît déjà le club”.
Belga
-
Jupiler Pro League : Anderlecht s’impose 1-0 face aux Grecs de l’Aris
6 juillet, par Emma DruellesL’unique but a été marqué par l’attaquant Luis Vazquez (20e). La recrue estivale Enric Llansana, arrivée des Pays-Bas, a été titularisée et a immédiatement fait bonne impression.
Anderlecht s’est imposé 1-0 en match amical face à la formation grecque de l’Aris Salonique, samedi à domicile. Anderlecht partira lundi pour un stage d’entraînement à Renesse, aux Pays-Bas.
Belga
-
Les 19 communes bruxelloises poussent un cri d’alarme budgétaire : “Nous sommes virtuellement en faillite”
4 juillet, par Romuald La MorteL’absence de gouvernement régional bruxellois et les réformes en cours d’adoption (allocations de chômage) ou en discussion (fusion des zones de police…) par la coalition Arizona au Fédéral risquent fort d’impacter les prochaines échéances budgétaires communales. L’inquiétude est palpable sur l’ensemble de la capitale. Les collèges communaux se préparent-ils au pire ? Faut-il craindre une explosion des taxes en 2026 et 2027 ? Des services indispensables pour la collectivité devront-ils être supprimés ? Toutes les budgets 2025 ont-ils été avalisés ? Analyse et décryptage.
Normalement, chaque conseil communal doit, avant le 31 décembre, approuver le budget des dépenses et des recettes de la commune pour l’exercice suivant. Cependant, la situation est particulière en 2025, vu les élections locales d’octobre 24, quelques rebondissements politiques, et la constitution parfois assez lente, c’est un euphémisme, de certains collèges communaux. Au cours de la législature, chaque entité est amenée à présenter 2 fois (en début et au milieu) un plan triennal afin de contrôler et anticiper tout dérapage budgétaire.
Petit préambule, un budget se compose en deux parties. Un volet ordinaire, à savoir les dépenses courantes, et un volet extraordinaire, qui concerne les projets d’investissement sur le long terme, nécessitant de s’endetter à hauteur de certains montants. La Région de Bruxelles Capitale a cette spécificité, sauf cas particuliers concernés par la tutelle régionale, que le budget de ses communes se doit d’être en équilibre. L’administration des Pouvoirs Locaux y veille et doit avaliser les comptes. Ceci étant posé, regardons un peu l’état des finances sur le territoire bruxellois.
Sans faire du cas par cas hyper détaillé, nous avons pu nous rendre compte, au vu des documents fournis, que la situation budgétaire est unanimement à flux tendu dans les 19 communes bruxelloises. Même si certaines communes arrivent à dégager des bonis plus important que d’autres. Si à Uccle le boni 2025 se chiffre à 1,5 million d’euros, il n’est par exemple que de 39 000 euros et des poussières à Auderghem, 22.000 euros à Saint Josse, tandis que Woluwe-Saint-Lambert peut se targuer de dépasser les 300.000 euros de boni. Cela étant, en globalité, l’état financer est “ric-rac”.
Budget 2025 : 11 communes en ordre
Actuellement, seulement 11 communes sur les 19 ont approuvé leur budget en conseil communal. Parmi celles-ci, le service finances de Bruxelles Pouvoir Locaux continue d’analyser 4 de ces budgets avant approbation.
Il s’agit des communes suivantes :
- Auderghem
- Berchem-Sainte-Agathe
- Bruxelles (en cours d’analyse par BPL)
- Etterbeek
- Jette
- Koekelberg (en cours d’analyse)
- Molenbeek-Saint-Jean (en cours d’analyse)
- Uccle
- Watermael-Boitsfort (en cours d’analyse)
- Woluwe-Saint-Lambert
- Woluwe-Saint-Pierre
Les autres communes fonctionnent encore en douzièmes provisoires sur le plan budgétaire et devraient approuver officiellement leur budget 2025 et leur budget triennal vers fin septembre. Même si des accords existent déjà, comme à Forest et Ixelles.
Des charges en constante augmentation
Les principales charges qui pèsent sur les budgets communaux sont les suivantes : les coûts du personnel (aggravés par les indexations salariales), le financement des CPAS et des zones de police, les dépenses énergétiques, le financements des bâtiments hospitaliers, l’entretien des infrastructures sportives et les pensions du personnel communal. Face à cela, certaines communes augmentent soit l’impôt des personnes physiques (IPP) ou le précompte mobilier (PRI) afin d’équilibrer leurs comptes.
“Ce budget 2025 a été pour moi le plus compliqué“, détaille Christian Lamouline, bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe et président de Brulocalis. “Chaque année, on doit trouver 3 à 4 millions en plus. Les coûts salariaux ont augmenté de 20% en 3 ans. Rendre un service de qualité aux citoyens coûte de plus en plus cher. Je ne sais pas comment je vais faire dans les prochaines années car même de nouvelles taxes ne suffiront pas. Sans refinancement, on sera peut-être même obligés de fermer des écoles”.
Emir Kir, bourgmestre de Saint Josse, abonde dans son sens. “Cela fait plusieurs années qu’il y a un sous-financement chronique de la part des autres niveaux de pouvoir. Prenez le secteur de la prévention qui, au niveau régional, n’a jamais été indexé. De plus, les mesures de l’Arizona, avec la réforme des allocations de chômage, vont fortement nous toucher”. Résultat, la commune risque de devoir geler des nouveaux projets d’investissement. “Nous allons aussi mutualiser des moyens entre le CPAS et la commune afin de réaliser des économies, mais il n’y aura pas de licenciements“, assure Emir Kir.
“En effet, l’intervention des autres niveaux de pouvoirs est insuffisante. L’Etat fédéral ne compense que partiellement les dépenses sociales du CPAS et n’intervient pas à suffisance dans le financement de la zone de police. Et la dotation régionale n’est pas assez majorée“, explique Bieke Comer, échevine des finances à Anderlecht. Charles Spapens, bourgmestre de Forest, enfonce le clou : “Nos dotations diminuent alors que tout le reste augmente. Boucler le budget devient chaque année plus complexe. Sans parler des transferts croissants de compétences sans moyens financiers supplémentaires“.
“Nos dépenses augmentent trop rapidement. La zone de Police et le CPAS en représentent près de 30%“, ajoute Audrey Henry, bourgmestre de Schaerbeek. “L’institution communale est en grand danger“, assène Benoit Cerexhe, maïeur de Woluwe-Saint-Pierre. Un discours assez unanime dans la bouche des élus bruxellois. Les différentes crises successives ont fortement impacté des finances communales déjà mal en point.
La réforme des allocations de chômage : le Titanic communal
Bruxelles s’inquiète des retombées financières et sociales des décisions prises à un autre niveau de pouvoir, en l’occurrence l’échelon fédéral. Si cela n’a pas encore produit d’impact sur les actuels et futurs budgets communaux, les autorités locales planchent déjà sur le sujet, non sans stress.
“Selon nos estimations, 800 demandeurs d’emploi chez nous seront exclus. Ce qui impliquera également le recrutement d’une dizaine d’agents au CPAS“, explique Christian Lamouline. “Cette réforme devrait exclure 2069 chômeurs à Forest, d’après l’ONEM, entrainant de facto une hausse du nombre de bénéficiaires des CPAS. C’est pourquoi nous avons augmenté notre dotation au CPAS (+17%) jusque 2027“, énumère Charles Spapens. “L’accompagnement de toutes ces nouvelles personnes par le CPAS sera un véritable défi“, dixit Séverine de Laveleye, la présidente du CPAS de Forest. “D’après nos équipes, cette réforme concerne entre 1.000 et 1.500 de nos habitants. Si cela s’avère correct, on assisterait à une explosion des charges sociales“, tempête Michael Loriaux, échevin des finances à Woluwe-Saint-Lambert.
David Weytsman, président du CPAS de Bruxelles Ville, reste lui assez serein. “7800 habitants sont concernés par cette réforme. On évalue à 1/3 le nombre de personnes qui auront droit à l’aide sociale. Et nous estimons à 14 millions les besoins divers à couvrir mais les premiers engagements du fédéral couvrent déjà une bonne partie“. Une parole qui n’a rien d’illogique en soi, son parti étant dans la majorité Arizona.
“Notre CPAS est déjà dans une situation financière très compliquée. On espère que les compensations financières seront suffisantes mais c’est une grosse source de préoccupation“, déclare Valentine Delwart, (MR) échevine des finances à Uccle. Même son de cloche chez Vincent Vanhalewyn, échevin en charge du Budget à Schaerbeek. “La commune doit avancer l’argent avant même que le Fédéral intervienne. Ce n’est pas normal“, s’exaspère Benoit Cerexhe. “Il est indispensable que le gouvernement fédéral compense intégralement les charges nouvelles qu’il fait peser sur les communes”, vocifère Michael Loriaux, échevin des finances à Woluwe-Saint-Lambert.
“La situation est très vague et inquiétante. C’est impossible d’anticiper“, selon Willem Stevens, échevin des finances à Saint-Gilles. Un constat partagé par la bourgmestre d’Auderghem, Sophie De Vos : “Il n’est tout simplement pas possible de faire des estimations précises à ce stade. Nous avons prévu un montant de 700 000 euros pour le CPAS, sur base de projections théoriques, mais cela ne sera probablement pas suffisant“. “Nous avons programmé un suivi budgétaire spécifique à l’automne 2025 sur ces aspects et nous renforçons parallèlement plusieurs initiatives locales“, détaille Olivia P’Tito, bourgmestre de Koekelberg. “Une étude approfondie a débuté pour dénicher des synergies et des économies d’échelle au sein de notre administration et du CPAS afin de réduire au maximum la voilure des dépenses“, nous informe Claire Vandevivere, bourgmestre de Jette.
Cette incertitude rend quasi impossible toute projection chiffrée, au grand dam de l’ensemble des acteurs interrogés. Les modalités de la clé de répartition pour l’octroi des moyens au CPAS ne sont d’ailleurs toujours pas connues à ce stade. Si une enveloppe de minimum 264 millions d’euros a bien été annoncée par l’Arizona pour compenser la charge transférée aux CPAS, le montant exact reste flou.
Pour rappel, dans les communes belges les plus touchées par ce projet, 4 sont bruxelloises : Saint-Josse, Molenbeek, Saint-Gilles et Bruxelles Ville.
La fusion des zones de police : entre inquiétude et espoir
Bienvenue pour certains élus, malvenue pour les autres, la fusion des 6 zones de police bruxelloises suscite aussi le débat.
“La fusion des zones de police pourrait s’avérer être une bonne nouvelle budgétaire. Ce sera plus équitable financièrement pour chaque Bruxellois“, d’après Willem Stevens, échevin des finances à Saint-Gilles. Une opinion que ne partage pas entièrement Christian Lamouline, maïeur de Berchem-Sainte-Agathe : “Il faut surtout revoir la norme de financement KUL. Je m’oppose à ce que demain la police coute plus cher pour mes concitoyens“. “Ce fantasme aura un impact négatif et coutera plus cher. Surtout pour notre zone de police Montgomery. Sans refinancement, la qualité du service, sa proximité et force de réaction rapide vont diminuer“, pour Benoit Cerexhe.
“Encore une fois, le principal problème c’est que nous sommes dans le flou complet par rapport aux conséquences financières de ce projet. Et c’est comme ça pour tous les sujets. Les pensions du personnel. La réforme fiscale. Les congés de maladie à charge des employeurs. C’est très compliqué“, complète Sophie De Vos.
L’absence de gouvernement bruxellois n’aide pas
“Nous avons inscrit dans notre budget des projets normalement subsidiés par le pouvoir régional mais si les montants ne sont finalement pas octroyés, on ne compensera pas. Cela peut concerner plusieurs centaines de milliers d’euros pour des projets normaux, voire des millions pour des projets d’investissements“, explique Valentine Delwart. “Malheureusement des projets ont dû être abandonnés, d’autres sont en suspens, mais l’impact reste encore relativement réduit. Ce sont surtout les ASBL qui appellent légitimement à l’aide“, déclare Sophie De Vos.
“Cela rajoute de l’incertitude à la situation actuelle, rendant le budget plus compliqué à établir. Du point de vue des subsides, l’absence de gouvernement a un impact direct vu qu’il n’y a plus d’appel à projets“, explique Jean-François de Le Hoye, échevin des Finances à Watermael-Boitsfort. Une politique de la chaise vide qui irrite “car cela conduit à une non indexation de nos subsides récurrents et impacte directement nos recettes”, s’indigne la bourgmestre de Schaerbeek.
“Nous n’avons plus aucune vision sur l’avenir ni aucune garantie pour de nombreuses politiques. Comme la prévention avec les écoles de devoir, les gardiens de la paix, les éducateurs de rue. Les travaux prennent du retard, de nombreux projets urbanistiques sont à l’arrêt“, dénonce Benoit Cerexhe. “L’absence de gouvernement empêche toute demande de financement supplémentaire et met également en danger des acteurs subsidiés, par la région, comme les ASBL, qui du coup pourraient se retourner vers les pouvoirs locaux“, indique Claire Vandevivere.
Des nouvelles taxes déjà en 2025…et encore plus en 2026 et 2027 ?
L’objectif n’est évidemment pas d’être exhaustif et de détailler chaque mesure budgétaire prise par les 19 communes bruxelloises. D’autant que plusieurs d’entre elles n’ont toujours pas de budget. C’est pourquoi nous nous contenterons de quelques exemples afin d’illustrer la problématique.
Car elles sont nombreuses, main sur le cœur, à jurer n’avoir pris aucune taxe. D’autres, au contraire, assument des mesures visant à accroitre les recettes. Comme à Watermael-Boitsfort, qui augmente les tarifs scolaires et les frais de garderie, tout en introduisant (comme 15 communes avant elle) une taxe sur les parkings de bureau. Du côté de Forest, une nouvelle taxe sur le coliving a été instaurée. Et la taxe sur les grands événements a été augmentée. Anderlecht a choisi de majorer la taxe additionnelle à l’IPP à 7%. Jette a relevé sa fiscalité sur l’IPP et le PRI, tout en réduisant une série de primes.
Au-delà des recettes, le deuxième volet concerne la maitrise des dépenses de fonctionnement. Un nombre assez important de communes ont choisi de geler tout nouvel engagement, de systématiquement ne pas remplacer les départs à la pension du personnel ou encore de restructurer certains services en interne. Outre cela, Anderlecht a choisi de renforcer les contrôles pour s’assurer de la bonne perception des impôts. Koekelberg entend privilégier la réduction de la consommation énergétique dans les bâtiments publics et le déploiement d’outils numériques pour les procédures administratives. Tandis que Woluwe-Saint Lambert a le luxe de constituer des réserves en vue d’affronter les prochaines échéances budgétaires.
“Selon nous, on a clairement atteint un plafond fiscal“, plaide Valentine Delwart, échevine des finances à Uccle. “Nos frais de fonctionnement sont déjà en dessous de 10%. Difficile de comprimer beaucoup plus. Une augmentation des impôts ou de certaines taxes est envisageable mais rien n’est décidé à ce jour“, promet Sophie De Vos. “Nous collaborons avec les banques afin de faire des économies sur nos emprunts. Certaines taxes déjà en vigueur ont été augmentées. La création de nouveaux règlements, taxes, ou redevances censés générer des recettes supplémentaires pourrait être envisagée mais c’est encore trop tôt pour le dire“, souligne Rachid Madrane, échevin des finances à Etterbeek. “Ce n’est pas non plus notre volonté. Nous privilégions plutôt un audit du patrimoine immobilier pour vendre des biens et faire des achats plus ciblés“, indique Nathalie Gilson, échevine des finances à Ixelles.
Citons enfin la future réforme fiscale au niveau fédéral qui prévoit une modification de l’impôt des personnes physiques (IPP). L’augmentation de la quotité exemptée d’impôt, soit le montant forfaiture de revenus sur lequel le contribuable ne paie pas de taxes, qui passerait de 10.910 à 13.700 selon quelques indiscrétions, aura pour effet mécanique de réduire les recettes des communes via les additionnels à l’IPP, qui constituent leur principale ressource fiscale. De l’argent donné à un endroit sera donc indubitablement repris à un autre, tel un mouvement de balancier.
Contactées, à plusieurs reprises, certaines communes n’ont pas donné suite à nos sollicitations, la transparence n’étant pas toujours au rendez-vous. Et pourtant, ce n’est pas cela qui empêchera l’épée de Damoclès de tomber.
Romuald La Morté
Le regard de l’expert
3 questions à Maxime Fontaine, chercheur en financement public à l’Université Libre de Bruxelles
Les communes ont mis plus de temps que prévu à boucler leur budget. Est-ce compréhensible ?
“Totalement. Elles sont à la corde. Leurs dépenses augmentent fortement et elles n’y peuvent rien. Elles doivent l’assumer seules car elles sont en première ligne. Alors que dans le même temps, elles sont obligées d’être à l’équilibre. Leur principal problème c’est la charge des pensions de leur personnel. Beaucoup de fonctionnaires communaux partent à la pension. Mais les communes prélèvent aussi moins de cotisations sociales qu’avant vu qu’elles nomment moins de fonctionnaires. Résultat, plus de dépenses, moins de rentrées. Elles payent de plus en plus pour assurer la soutenabilité du système. Et certaines sont parfois contraintes d’investir pour maintenir l’ordre sur leur territoire“.
L’absence de gouvernement régional et les réformes décidées au fédéral impactent négativement les entités locales ?
“Bien sûr. C’est vraiment compliqué de réaliser un budget avec autant d’incertitudes. On n’a aucune idée si le prochain gouvernement régional viendra en aide aux Communes. Gardera-t-il le même volume de financement vu les économies importantes en prévision ? Sans compter que le projet de réforme fiscale du Fédéral aura de grosses conséquences. Si on baisse les impôts, les communes auront de facto moins d’argent“.
Pas de nouvelles taxes sous cette législature communale…Cette position est-elle vraiment crédible ?
“Cela me semble difficilement tenable à moyen et long terme. Mais il faut pouvoir décoder le message politique. Que met-on réellement derrière le mot taxe ? Selon moi, la piste suivie majoritairement dans le futur sera d’augmenter les frais déjà existants sans faire de nouveaux prélèvements afin de garder le soutien, relatif, de la population. Car on ne peut pas couper éternellement dans les dépenses“.
-
Quatre suspects arrêtés après l’attaque d’un bus De Lijn à Anderlecht
4 juillet, par Camille Tang QuynhLe 1er juillet dernier, un bus de la société des transports en commun De Lijn a été lourdement caillassé à coups de pierres, de barre métallique et autres objets alors qu’il se trouvait sur la chaussée de Ninove, à Anderlecht. Le chauffeur du bus a été blessé et est actuellement en incapacité de travail et le véhicule a subi de multiples dommages.
Les premiers éléments de l’enquête ont pu déterminer que quatre personnes étaient impliquées dans les faits, rapporte le parquet de Bruxelles. Deux suspects ont été interpellés, les deux autres se sont présentés eux-mêmes à la police et ont tous été privés de liberté. Un mineur d’âge figure parmi les suspects et sera déféré devant un juge de la jeunesse.
Les autres suspects seront déférés devant un juge d’instruction, ce vendredi, pour coups et blessures volontaires avec circonstance aggravante d’incapacité de travail sur personne protégée, pour destruction avec violences ou menaces en bande d’un véhicule et pour port d’arme par destination, ce qui signifie qu’un objet non conçu comme une arme a été utilisé comme tel.
“La violence est la première priorité du parquet de Bruxelles, certainement la violence gratuite, insiste le procureur du Roi. Les agissements du 1er juillet sont inacceptables et justifient des poursuites. Le parquet mandate également le service d’accueil des victimes pour assurer un soutien au chauffeur.”
Dans l’intérêt des investigations qui sont toujours en cours, le parquet de Bruxelles ne fera aucun autre commentaire.
> Grève spontanée dans quatre dépôts De Lijn après une agression à Anderlecht
Rédaction/Image amateur