Mercredi soir, dans un "beau quartier" de Bruxelles, trois femmes, la cinquantaine esthétiquement entretenue, discutent de la situation dans leur quartier. La discussion porte sur l’incivisme, la malpropreté, l’ambiance urbaine...
Je suis là tout près, avec trois connaissances. "La phrase" qui tue est lâchée : "Et après ça, on devrait presque s’excuser d’être racistes, alors que tous ces étrangers..."
Lâchement, je me suis éloigné. Souvent, je réagis pourtant. Mais pas cette fois. Oh, combien je le regrette.
A mes amis et aux autres, je le dis tranquillement : dans les semaines, mois et années qui viennent, en mémoire d’une femme noire et du bébé blanc qu’elle gardait, je n’accepterai plus le gris des discours qui envisagent de peut-être être compréhensif face à la haine, de parfois comprendre que "des gens" soient excédés au point d’en devenir racistes,...
A force de laisser s’exprimer sans réagir les compotes de cerveaux qui croient pouvoir trouver normal de déverser leur mélasse raciste et haineuse, on attrape tous les pieds mouillés. Marre de mettre les bottes. Je veux les pieds au sec. Point.
A vos raclettes...