La parole à Frédéric :
Quant à l’ouverture d’une portière, le Code dispose :
" Art. - 28 Ouverture des portières
Il est interdit d’ouvrir la portière d’un véhicule, de la laisser ouverte, de descendre d’un véhicule ou d’y monter, sans s’être assuré qu’il ne peut en résulter ni danger ni gêne pour d’autres usagers de la route [en particulier les piétons et les conducteurs de véhicules à deux roues.]."
Ami-e-s automobilistes : si on a un problème avec votre portière, VOUS ETES EN TORT et VOUS EN ASSUMEREZ LES CONSEQUENCES.
Relisez bien le code : que ce soit ouvrir la portière ou la laisser ouverte, c’est INTERDIT s’il en résulte un danger ou même (seulement) une gêne pour d’autres usagers !
Rassurez-vous, aucun-e cycliste n’abusera de cette règle pour emboutir vos portières : c’est bien trop douloureux. Et malheureusement, de nombreux cyclistes en ont déjà fait la triste expérience. Si la portière est ouverte, c’est toujours celui ou celle qui l’ouvre qui est responsable.
A titre personnel, je porte le souvenir d’une expérience de ce genre sous la forme d’une balafre de 10 cm au cou, côté droit... Un coin de portière est passé par là. Le conducteur s’est battu comme un lion pour faire admettre par le tribunal que la portière était ouverte depuis plusieurs secondes au moment de l’accident, que donc l’obstacle était prévisible, que c’était la faute du vilain irresponsable que j’étais du haut de mes 15 ans, qu’un homme comme lui, dans la cinquantaine, avait suffisamment d’expérience pour adopter en tous temps une attitude d’une prudence extrême, etceteri, etcetera. La procédure a duré près de dix ans car ce zouave a même tenté de prouver mon intention de nuire...
Ma version des faits était et reste qu’il a ouvert sa portière au moment précis ou j’étais à hauteur de sa porte arrière, dans ce que j’ignorais être l’angle mort. Il a peut-être jeté un oeil dans son rétroviseur mais il ne s’est pas retourné pour scruter cette zone...
Le juge n’en a eu cure : s’il y a danger ou gêne potentielle, la portière doit être fermée. Point.
A bon entendeur...