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La mobilité, facteur d’exclusion sociale...
vendredi 21 avril 2006, par
J’ai reçu dernièrement une invitation à participer à la création d’un collectif "Libre Parcours". Objectif : défendre un accès « Libre Parcours »
sur la totalité du réseau de TEC en Wallonie. Voyez l’invitation ci-dessous pour plus d’info. Dommage de ne pas inclure Bruxelles et la SNCB, mais bon : c’est un début ?
Ce qui m’a frappé, c’est le premier paragraphe de l’argumentaire justifiant la création du collectif. Il est court, net, précis. Il met durement et justement en évidence un fait que je n’ignorais pas mais dont la gravité m’est apparue plus nettement...
Lutter contre les inégalités en matière de mobilité…
Aujourd’hui, comme dans beaucoup d’autres domaines, la question de la mobilité est devenue, elle aussi, facteur d’exclusion sociale pour tous les citoyens à faibles revenus (bénéficiaires du RIS, demandeurs d’emploi, travailleurs précaires ou intérimaires…)
Pendant ce temps, les pouvoirs publics ont organisé l’accès libre des plus de 65 ans (quel que soit leur revenu), prévu des mécanismes de défraiement via les employeurs et de défiscalisation en matière d’impôts… L’impossibilité d’accéder aux réductions par l’immédiat à débourser, l’accroissement des contrôles et la dureté des sanctions, parallèlement à des exigences sociétales de mobilité accrue (pour trouver ou conserver un emploi notamment) faisant suite à l’activation des allocations sociales, rend la pression sociale intolérable aux exclus de la mobilité. (...)
Autrement dit...
Pas d’argent ? Plus de contrôle, plus de sanction, plus de dettes, plus de stress et moins de mobilité alors que paradoxalement la pression augmente pour que chacun soit plus mobile (une des composantes de la flexibilité tant prisée par les économistes) ...
La lettre ouverte des initiateurs évoque bien d’autre buts pour ce collectif en gestation. Je vous laisse les découvrir ci-dessous.
Encore un problème de société, de pauvreté, qui met en évidence qu’il faudrait sérieusement songer à revaloriser un tantinet la notion d’impôt sur les revenus, seule option valable pour toute politique qui se prévaut de permettre à chacun de participer à l’action collective en proportion de ses revenus.
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Messages
3 mars 2007, 19:20, par Padetraka
En faveur du "libre parcours"... j’aimerais un jour que l’on publie les coûts que représentent les frais générés par les transports en communs payants (par exemple pour le métro de Paris) et qu’on les compare aux recettes de la vente des tickets et autres abonnements.
Combien coûtent les salaires des vendeurs de tickets et des contrôleurs ? Combien coûtent les machines à vendre les tickets, les machines / barrières qui créent des embouteillages humains aux heures de pointes, les tourniquets / poinçonneurs ??? Combien coûte l’édition même de ces tickets et autres cartes ??? Combien coûtent les intérêts des emprunts contractés ? la maintenance de ces machines ???
Je suis sûr que si l’on additionnait tous ces coûts (et j’en oublie), on s’apercevrait qu’ils sont supérieurs au recettes de la vente des tickets ! On parie ??? Je suis sûr que l’homme est capable de créer de telles absurdités et d’être convaincus qu’elle sont nécessaires !
Vive la gratuité des transports en communs (y compris les TGV)
Voir en ligne : La mobilité, facteur d’exclusion sociale...