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J’ai arrêté de fumer il y a 63 86 109 heures

mercredi 20 novembre 2019, par François Rygaert (aka Suske)

Billet figé le vers le 20/11/2019

L’été dernier, au milieu de nulle part, ma réaction m’a exaspéré : "je n’en ai presque plus, il faut que j’aille chercher des clopes". Ce jour-là, j’ai fumé celles qui me restaient puis je suis passé à la pipe, qui m’accompagne souvent en vacances. Cela a duré 2 semaines. 2 semaines sans cigarette.

De retour au boulot, une certaine remontée du stress m’a ramené à la cigarette mais j’avais testé autre chose, et comme je n’ignorais pas que je n’avais pas arrêté de fumer mais seulement changé ma consommation, je me suis dit que j’allais me motiver.

A partir de là j’ai beaucoup lu et testé...

 La "première du matin". Un signe assez fort de la dépendance à la nicotine... Après X heures de sommeil, le manque fait foncer sur la clope qui va en outre réactiver un peu tout... Progressivement j’ai pu la reporter à "après le déj" puis plus tard. Elle reste une vraie tentation, quasi un réflexe. Le premier matin après avoir arrêté, je m’étais organisé un matin super rythmé pour éviter d’y penser. Cela s’est bien passé et hier puis aujourd’hui elle ne m’a pas spécialement manqué.
 Toutes celles qui sortent d’office dans un cadre donné ou à un moment répétitif : au volant, à la toilette, en allant à l’arrêt de bus, lors de la pause au boulot, après le repas, pendant que je cuisine... Toutes, j’ai pu les "sauter" une fois au moins. Pour la plupart j’ai pu trouver quelque chose qui me permettrait de compenser. Par exemple, en cuisinant, je fais toujours des courtes pauses en ouvrant la fenêtre, regard vers le jardin, fraîcheur, lueurs de la nuit... Mais sans tabac ni cendrier désormais. Je garde ce que j’aime, dans le "moment" mais j’ai viré le tabac. Si j’ai une envie en allant vers le bus, je mets les écouteurs et m’occupe l’esprit avec de la musique, la radio, un podcast... Au choix selon l’humeur du moment.
 Toutes celles qu’on allume "comme ça sans même réfléchir", j’ai appris à les ranger et m’en passer. Si le geste ou l’envie reviens plusieurs fois en peu de temps, je prend un chewing-gum, ou je déguste lentement un verre d’eau ou je fais un exercice respiratoire...

Ensuite j’ai réfléchi : vais-je me faire aider ? Par qui ? Pourquoi ? J’ai choisi de ne pas recourrir à une aide médicamenteuse, ni technique quelconque. Je garde ça en réserve si c’est trop compliqué. En particulier l’hypnose et le groupe de soutien/entraide d’une semaine, au CHU Brugman. Par contre, j’ai décidé que si j’arrête de fumer, il faut que je traite en même temps deux autres soucis liés au moins indirectement : pour la sédentarité, j’irai nager 3 fois par semaine vu que c’est une des activités que l’état de ma charpente m’autorise et pour le surpoids qui risque de s’aggraver, j’entre en démarche diététique : objectif 99 kgs en 12 semaines (j’en fait une bonne douzaine de plus).

En gros, je me suis préparé comme décrit dans la brochure https://www.cancer.be/publication/j.... Réfléchir à tous les moments, tester ma capacité à ne pas fumer, etc. Préparer la mise à la poubelle de tout ce qui a à voir avec fumer, prévenir les proches, nommer 3 amis "sauveurs des moments de crise", installer l’app "TabacStop", fixer le moment. J’ai choisi dimanche 17/11 après le repas du soir. Je me suis mis à la fenêtre, j’ai fumé comme d’habitude. Puis une deuxième, courte. Puis après une courte pause, une dernière. Je l’ai rapidement éteinte sous l’eau et elle a rejoint les cendriers, tabac, etc. dans la poubelle... Voilà. Depuis 21h45 le 17/11/2019, je suis abstinent, non fumeur quoi :-)

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